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Les premiers scientifiques
Il faut attendre plus de 2 000 ans après les observations de Thalès de Milet avant que d'autres personnes s'intéressent à l'électricité. En 1600, William Gilbert, médecin de la reine Elizabeth 1re d'Angleterre, rédige un traité intitulé L'aimant. Dans son ouvrage, il compare la Terre à un gigantesque aimant. Il établit une distinction entre l'attraction magnétique et électrique. Il démontre qu'un aimant attire naturellement le fer tandis que l'ambre doit être frotté afin d'attirer des corps légers. Gilbert est le premier à utiliser le mot électricité qui provient du nom grec de l'ambre : elektron.
Les travaux de Gilbert relancent les recherches sur l'électricité. En 1660, Otto Von Guericke, inventeur et homme politique né en Allemagne, met au point la première machine à produire de l'électricité statique. Sa machine était en fait une boule de soufre percée par une tige de fer afin de la faire tourner. Le frottement de la boule à l'aide d'un chiffon ou par la main produisait de l'électricité.
Au cours du 18e siècle, l'étude sur l'électricité est l'oeuvre de quelques chercheurs isolés. Les progrès sont lents. Cependant, les réalisations d'expériences auprès du public connaissent une certaine popularité. La plus célèbre est sans doute celle de l'écrivain et diplomate américain Benjamin Franklin. En 1752, à Philadelphie, il prouve à l'aide d'un cerf-volant la charge électrique de la foudre. Il est le premier à identifier les charges positives et négatives de l'électricité. Autre découverte, celle de Stephen Gray, teinturier et amateur d'astronomie né en Angleterre, qui démontre en 1729 l'existence de matériaux conducteurs et de corps isolants.